Congrès de Messine 2010. Le guide pour la Sicile de Jeanne Power

 

 

IL NATURALISTA SICILIANO

S.IV,XXXVI (2), 2012

DILETTA D'ANDREA

pp. 279-291

Traduction : Arlette Anglade

LE « GUIDE POUR LA SICILE » de JEANNE POWER

 

 

1- LA SICILE ET LES VOYAGEURS ENTRE LE XVIIIe ET LE XIXe SIÈCLE

Toujours plus fréquemment dans les années 1800 du 19e siècle, même la Sicile commença à être incluse dans l'itinéraire du Grand Tour en Italie, la traditionnelle expérience éducative d'origine anglaise qui durant 2 siècles enrichit l'éducation des jeunes issus de la noblesse et de la riche bourgeoisie du nord de l'Europe, en devenant précisément une sorte d'"appendice solaire", sur l'onde d'intérêt produite par les nouvelles découvertes et par les nouvelles orientations culturelles desquelles Winckelmann fut le symbole et grâce aux nombreuses traces de la civilisation gréco-romaine qui abondent dans l'île.

Grâce au livre du baron allemand Joseph-Hermann von Riedesel (Reise durch Sizilien und Grossgriechenland), dans lequel est racontée l'expérience du voyage fait par lui en Sicile et dans la grande Grèce au printemps 1767, et plus encore grâce à la publication du récit du voyage de l'écossais Patrick Brydone durant l'été 1770 (A tour through Sicily and Malta), la Sicile devient le but d'un nombre toujours plus grand de voyageurs étrangers. Plus que les autres récits de voyages, ces deux écrits, publiés pour la première fois, respectivement en 1771 et 1773 et vite traduits en plusieurs langues et republiés en diverses éditions, constitueront pour beaucoup d'années un concret et fondamental guide pour tant de nord-européens qui pour la première fois choisissent comme but la Sicile.

Un groupe important de voyageurs commence à arriver dans l'île depuis la seconde moitié du 18e surtout depuis la France, mais pas uniquement : parmi les plus connus, il y eut Jean Houel, Jean-marie Roland de la Platière, Dominique Vivant Denon et Déodat de Dolomieu, mais aussi Arthur Young, l'abbé Domenico Sestini et Michel Jean de Borch. Plus tard dans les années 1800 ce fut, au contraire, le tour d'un autre groupe important, composé pour la majeure partie de voyageurs allemands, parmi lesquels se distinguèrent Johann Heinrich Bartels et Johann Wolfgang Goethe, mais aussi Lazzaro Spallanzani et Friedrich Münter. Un autre groupe cependant moins grand dans son ensemble à cause du début de la Révolution française vint en Sicile dans les premières années du 19e (Friedrich Léopold Stolberg, Carlo Gastone Rezzonico, etc).

Si dans les trois dernières décennies du 18e siècle les britanniques qui décidaient de faire un voyage dans l'île des Bourbons représentaient encore une minorité, à partir des premières années du siècle suivant cette part changea complètement. L'invasion par les troupes de Napoléon d'une grande partie du continent européen, comme constaté, épargna seulement peu de territoires : parmi ceux de la méditerranée il y avait aussi la Sicile, qui avec Malte devient pour les anglais une base fondamentale stratégique au cours du conflit. Cette circonstance particulière représente le moment initial de l'arrivée en Sicile d'un nouveau flux de sujets britanniques, militaires et diplomates, mais aussi marchands et simples voyageurs. Il s'agit d'une véritable et propre couverture de l'île de la part des anglais, qui continueront à y faire leurs voyages, comme dans la période précédente, et dans certains cas commenceront à y séjourner pour de longues périodes, surtout à Palerme et Messine, afin de développer leurs activités (militaires, marchandes, etc...).

Entre 1770 et 1815 la présence de voyageurs étrangers en Sicile se concentrait souvent dans une grande variété de points d'observation. La littérature nord-européenne sur le voyage dans l'île s'enrichit non seulement de nombreux compte-rendus de style traditionnel, détaillant des descriptions économiques, géographiques, statistiques, militaires, diplomatiques, etc..., mais aussi d'un ample rang de revues et d'études, toutes associées au voyage en lui-même, soit au sens physique des déplacements à faire pour rejoindre les localités et les principaux buts à visiter, soit dans le sens objectif de la réalité observée.

Aussi, après la fin de la décennie anglaise en Sicile, la littérature de voyage fut enrichie de noms célèbres (Alexis de Tocqueville, Edward Lear). Cependant, à l'exception de peu d'ouvrages d'utilité pratique publiés principalement en Angleterre comme, par exemple, celui du capitaine William Henry Smyth ( Memoir descriptive of the Resources, Inhabitants and Hydrography of Sicily and its Islands interspersed with antiquarian and other Notices, John Murray, London 1824), peu étaient des écrits de caractère général capables de répondre aux exigences d'un groupe toujours plus hétérogène de voyageurs. La nécessité d'avoir des informations plus détaillées et spécifiques pour les étrangers qui pour diverses raisons visitaient l'île devenait évidente à la fin des années vingt du 19e siècle avec l'insertion d'une description de la Sicile dans le fameux guide de voyage en Europe publié déjà huit ans avant par Mariana Starke (Travels in Europe Between the years 1824 and 1828 comprising an historical account of Sicily, with particular information for strangers in that Island, John Murray, London 1828).

Dans les deux premières décennies du 19e siècle furent aussi publiées des œuvres qui sous-tendent le désir de leurs auteurs et/ou de leurs éditeurs de donner une vision plus complète et générale des beautés naturelles et artistiques de l'île, jointe à des informations maximales, pour les plus inhérentes à l'itinéraire du voyage, l'histoire locale et les principes de base de géographie et d'économie, qui pourraient être de quelque utilité pour le voyageur. Et cependant, par exemple, que ce soit la deuxième édition de 1817 du fameux Voyage vers toutes les antiquités de la Sicile du prince de Biscari, ou le Guide des voyageurs des choses les plus intéressantes à voir en Sicile publié par le naturaliste Francesco Ferrara en 1822, ils ressemblent tous les deux encore très profondément, de différentes façons, à la traditionnelle manière du 18e siècle désormais dépassée.

A l 'époque de la Restauration, comme le rappelle Michela D'Angelo, « le voyage en Sicile acquiert en fait, une valeur plus spécifique et en même temps présente aussi, peut-être pour la première fois, des exigences d'ordre pratique et des intérêts plus concrets (culture, affaires, archéologie, architecture etc) ». Et avec l'augmentation du nombre de voyageurs, désormais toujours plus individualistes comme "touristes", même le livre de voyage se transforma en guide, dans Baedeker : aux suggestions de paysage s'ajouteront, et parfois se substitueront tout à fait, les tarifs de location, les prix et les durées des trajets en diligence, etc. Dans le climat de Romantisme puis, « la pratique du "grand tour" se réduisit et en pratique se transforma en "Voyage en Italie" tandis qu'une nouvelle sensibilité historique enveloppe dans le pathos de la décadence la terre des ruines et en fait un avertissement pour la chute de l'homme et de ses créations […..] le voyageur romantique ne se limite plus à réfléchir comme un miroir le monde externe, mais il se l'approprie avec ses propres sentiments et sa propre soif de connaissance »

L'île des Bourbons offrait aux voyageurs européens et à l'élite qui complétait son éducation, suivant la mode de l 'époque, à travers l'expérience du voyage, une réunion très spéciale de deux éléments dotés d'une très grande attraction auprès de l'opinion européenne, autant les antiquités classiques que les phénomènes naturels, traditionnellement reconnus dans l'iconographie de l'époque par l'important apparat monumental gréco-romain de l'île de l'Etna. Le recueil préventif d'informations sur le but et les principales étapes du voyage représentait une part fondamentale de la préparation du voyage lui-même. Dans le panorama italien éditorial des premières décennies du 19e siècle le peu de publications de références était lié, à quelques exceptions près , à des modèles profondément du 18e, ou bien elles étaient le fruit de compilations plus ou moins complètes des écrits déjà faits par d'autres et pas de vraies observations directes de la part de leur auteur. Un virage se dessine seulement à partir des années Quarante, quand on voit de claires œuvres de conception plus moderne et innovante, comme le Guida per la Sicilia de Jeannette Villepreux Power (1842), le très fameux Guida (1847;1853) de l'éditeur-libraire romain Luigi Piale, basé en outre principalement sur le texte de Mme Power pour la Sicile (et de Galanti pour Naples), le milanais Guida Artaria (1857) et le Guida del Viaggiatore de Salvatore Lanza. A l'étranger, au contraire, à côté des guides déjà cités édités par John Murray et des publications successives de Karl Baedeker, seront donnés à l'édition dans la seconde moitié du siècle divers travaux, peu de qualité, cependant, vraiment dignes d'être cités. Parmi ceux-ci, il y avait l'ainsi nommé Guide Joanne (1855) et l'Handbook for travellers de Francis Coghlan (1857), professionnel du genre et auteur de divers autres guides sur les principaux buts de voyages européens.

Pour conclure cet exposé, synthétiquement, il faut repérer le contexte dans lequel s'insère le Guida per la Sicilia de Jeannette Power, tellement innovant dans ses intentions et dans sa façon de montrer, dans une certaine mesure, un vrai et réel tournant entre un "avant" et un "après", dans le vaste domaine de la littérature sur le voyage en Sicile.

2 - LE GUIDE POUR LA SICILE DE JEANNETTE VILLEPREUX POWER (1842)

« A celui qui se prépare à visiter la Sicile, île classique, supérieure à toute autre en richesses naturelles et artistiques, je dois l'avertir malheureusement d'un manque de guide exact et complet. Je reconnus précisément cette lacune traitant des recherches en histoire naturelle en parcourant en tous sens l'aventureuse contrée. Il me vint alors l'idée de fournir aux voyageurs l'aide que je n'avais pas trouvée ».

Ainsi était l'introduction de Jeannette Villepreux Power aux lecteurs de son Guida per la Sicilia, publié à Naples en 1842 vraiment dans le but de fournir un instrument utile soit aux ''nationaux'' soit, surtout, à tous ces voyageurs étrangers qui visitaient l'île, continuant le parcours culturel qu'ils avaient déjà commencé dans les dernières années du siècle précédent.

Si, à l'éclairage de tout ce qui a été dit jusqu'ici, le Guida per la Sicilia de Jeannette Power s'inscrivait, dans une certaine mesure, dans un circuit bien défini, elle s'en démarquait toutefois par quelques aspects fondamentaux. Le Guida de Mme Power, en fait, comme déjà mis en évidence par Michela D'Angelo, non seulement était écrit en italien, contrairement à la majeure partie des autres analogues et plus réputés travaux contraignants publiés en Italie et à l'extérieur, mais par dessus tout elle avait comme auteure une "Dame étrangère" (comme Jeannette elle-même se définit dans l'introduction du livre) et, j'ajouterais très spéciale. Mme Power était , et de loin, éloignée du modèle traditionnel du fonctionnement intellectuel encore typique dans le panorama éditorial sicilien de ces années, d'autre part elle n'appartenait pas à l'élite très active dans l'île jusqu'à la fin du 18e siècle, de laquelle, au moins jusqu'à l'unité, provenaient les travaux les plus significatifs sur le voyage en Italie.

La spécialité du guide était avant tout, d'être le fruit d'une connaissance approfondie de la Sicile, de ses particularités, surtout d'un point de vue comparatif, étroitement lié au caractère unique de son auteure, qui n'était pas une voyageuse occasionnelle mais au contraire résidait là depuis plus de vingt ans dans l'île, qui l'avait visitée "plusieurs fois et en tous sens".

Jeannette Power n'était donc pas une simple voyageuse, perpétuant la mode du Grand tour, mais une studieuse, autodidacte, des sciences naturelles, et se furent vraiment ses recherches, ses "investigations d'histoire naturelle" qui l'amenèrent à parcourir "dans tous les recoins l'aventureuse contrée". Les intérêts scientifiques de cette "Ipazia en Sicile", comme elle a été suggestivement définie par Rosario Moscheo, trouvèrent beaucoup de place dans son Guida, dans cette structure particulière, analogue à celle du précédent Itinerario della Sicilia qu'elle a donné à l'impression à Messine en 1839, il n'y avait aucune trace des traditionnelles annotations de nature personnelles typiques de la littérature de voyage de la fin du 18e siècle /au début du 19e siècle. La dédicace qui précède le texte prend, alors, une valeur particulière et indicative :

« A la chère Sicile, […], à la Sicile illustre et belle comme tout le monde la nomme, ajoutons à présent l'éclat et la beauté donnés par un magnanime Roi tout occupé à lui procurer la prospérité que la société moderne peut dispenser. Pour l'histoire on gardera la narration des gloires de Ferdinand II ; pour moi femme étrangère, on concédera l'intitulé à V.E.qui en est le digne ministre, la description qu'avec mon obscure plume j'ai faite de cette terre classique [...] ».

Le Guida per la Sicilia, en fait, était dédié sinon directement au roi Ferdinand II de Bourbon, à Nicola Santangelo, ministre de l'Intérieur du gouvernement des Deux-Siciles de 1831 à 1847 qui était très proche du monde des sciences et des beaux-arts, dont Jeannette avait probablement fait directement connaissance durant son séjour à Messine à la fin septembre 1838.

C'est la même Power qui indique, ensuite, dans son introduction le schéma particulier qu'elle a adopté dans la stucture du volume. Après une synthétique et traditionnelle, "notice historique sur la Sicile en général", elle commence le voyage proprement dit : partant de Messine et suivant la route consulaire le long de la côte, l'itinéraire suivi était celui « le plus aisé et opportun […], pour s'éloigner rarement des côtes et revenir presque au même endroit » d'où elle était partie. L'auteure décrivait « toutes les régions remarquables d'antique origine », en indiquant « les produits, les hommes plus illustres, les médailles plus spéciales ; […] les monuments d'art de toutes sortes, les bibliothèques, les musées, les vues pittoresques » sans oublier « les indications statistiques, essentiellement en ce qui concerne la population, mais aussi les produits de toutes natures, autant pour les localités que pour chaque région ».

Anticipant la fonctionnalité qui caractérise les successifs et meilleurs guides de voyage en Sicile, Jeannette Power note, en outre, « les meilleures auberges et diligences, la valeur des monnaies, les principales foires, les tarifs des chevaux de poste, les diligences, les bateaux à vapeur, les jours de départ des courriers hors du royaume, etc . » Dans le vaste contexte éditorial, italien et étranger, relatif à la littérature du voyage en Sicile, l'utilité et l'innovation consistent en la préparation donnée à ce travail trouvé reproduit dans le fait que le Guide to Naples and Sicily publié en 1847 par Luigi Piale, bookseller de Rome, soit explicitement basé, pour la partie relative à l'île des Bourbons, vraiment sur le Guide pour la Sicile de Mme Power, ainsi que le beau Guide du voyageur en Sicile publié à Palerme, par Salvatore Lanza en 1859, dans lequel l'auteur, dans la préface, déclare ouvertement sa dette vis à vis du volume de " l'étrangère, Madame Power ".

Concernant la partie centrale du volume, ce qui surprend et interpelle de façon singulière le lecteur est l'originalité avec laquelle elle saisit et raconte les particularités de la plupart des localités et des sites qu'elle a visités, à la différence de beaucoup des écrits de voyage précédents qui après la publication de la première édition du livre de Patrick Brydone, donnaient souvent accès au doute où l'on pouvait se trouver en présence de copies mal dissimulées. Quelques exemples d'une telle originalité peuvent être trouvés dans les descriptions minutieuses des formations géologiques rencontrées dans "les alentours de Messine", des multiples collections publiques et privées qu'elle a admirées dans les principales villes de l'île, de l'état et de la structure des repères archéologiques et architecturaux , même mineurs, de Syracuse et ses alentours, et dans tant d'autres passages.

« La rubrique des sciences naturelles, seule à être négligée par les auteurs de guides, se trouvera – écrivait Mme Power dans l'introduction de son volume – traitée ici avec diligence. En plus des objets indiqués dans le texte de l'œuvre, j'ai voulu y ajouter en appendice quelques catalogues se rapportant à la Conchyliologie, à l'Éthologie, à l'Ornithologie, à la Botanique, etc. »

Une partie des appendices était ensuite réservée à ce qui représentait depuis toujours, comme indiqué, un des principaux éléments de forte attractivité pour les voyageurs étrangers en Sicile, l'Etna, avec "un catalogue des bois de ce volcan", une "énumération des Minéraux de l'Etna", ainsi qu'"une table chronologique de ses éruptions". En outre, comme ultime attention pour les comparaisons de ses lecteurs italiens et étrangers passionnés de collections, Mme Power prévoyait toujours en appendice, à côté de l'indication des sites où pouvoir repérer et récolter les objets par eux recherchés et désirés, (aussi) une explication méticuleuse de la méthode qu'elle employait et par dessus tout, une liste soit des noms scientifiques soit des noms vulgaires ou vernaculaires, grâce auxquels on aurait pu les trouver facilement "les indiquant avec les noms utilisés localement par le peuple et n'importe quel italien ignorant la science".

Pour compléter ce cadre de grandes innovations citons les trois plans topographiques de Syracuse, Girgenti et Selinonte, réalisés à Naples dans la chalcographie de Gabriello de Sanctis, et surtout la très belle carte de l'île réalisée spécialement pour le Guide de la Sicile de Mme Power par le Reale Officio Topografico de Naples en 1842, par le cartographe de Brindisi Benedetto Marzolla, un des plus fameux du 19e siècle, "employé par le Reale Officio Topografico" et déjà auteur entre autres d'un Atlas chorographique, historique et statistique du Règne des Deux-Siciles (1832). La carte de la Sicile de Marzolla représentait en elle-même une nouveauté significative et de grand prix : elle donnait, par exemple, non seulement l'indication des routes existantes, mais aussi de celles projetées, et elle rapportait l'indication, jusqu'à ce jour unique en son genre, d'un établissement œnologique dans la région de Marsala.

A la lueur de tous ces éléments sont évidentes les raisons par lesquelles le Guide pour la Sicile de Jeannette Power fut considéré en 1844 par Francesco Aldaresi, dans les pages du Journal du Cabinet Littéraire de l'Académie Giœnia de Catane, "le plus complet et exact" dans son genre. En général, l'accueil réservé à cette œuvre par ses contemporains fut très positif, véridique et vraiment guide de la Sicile au sens moderne, comme on dit, et initiateur de travaux peut-être bien plus connus et spécialisés qui virent le jour dans la seconde moitié du 19e siècle ; et pas uniquement parmi les passionnés et les experts naturalistes.

J'ajouterais, comme ultérieur élément d'unité, le fil rouge qui accompagne le lecteur dans tout le volume, aussi le style de Jeannette Power. Comme l'a souligné Moscheo, en fait, « il reste encore la grâce, la candeur et l'enthousiasme […] avec lequel Mme Power […] a écrit ses textes, passionnant ainsi ses lecteurs ». De plus en plus au cours de ces dernières années, le Guide pour la Sicile a été redécouvert par les historiographes qui s'intéressent aux écrits d'Histoire naturelle et Jeannette Power est désormais mieux reconnue dans les rangs des plus célèbres voyageurs, en Italie et en Sicile.